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Risques d’inondation de la ville de Sélibaby : Nécessité de procédures d’alerte et de suivi

سبت, 01/21/2017 - 16:17

Depuis quelques années, la ville de Sélibaby, la capitale régionale du Guidimakha enregistre des cas d’inondations.

S’adressant aux autorités administratives et aux élus de la région dans une note dont copie nous est parvenue, Mr Dia Hady, l’hydrologue et chef de service à la délégation régionale de l’agriculture au Guidimakha s’explique sur les raisons du désastre.

Revenant d’abord sur ses écrits sur la question, Mr Dia a précisé qu’il y a cinq ans, qu’il ’écrivait un article intitulé « Alerte aux risques d’inondation » dont le contenu lui semble toujours d’actualité. Aussi, il continue de penser que nous devons tous nous mobiliser pour d’une part, comprendre les causes principales de ce phénomène et d’autre part d’envisager les mesures adéquates afin de mettre un terme à ce sinistre qui endeuille chaque année, les populations de la ville de Sélibaby.

Il faut noter également, qu’au chapitre des conséquences de ce désastre, les nombreuses perturbations que cela entraine dans la vie quotidienne des habitants.

Parlant du contexte et des causes, Mr Dia a aussi souligné que cette note qui n’est en réalité qu’une réactualisation de l’article cité plus haut, ne se veut pas bien sûr, une étude exhaustive des causes essentielles des inondations récurrentes de la ville de Sélibaby ;

Toutefois, ses quelques notions en hydrologie et ses années d’expériences au Guidimakha, l’autorisent à attirer l’attention des acteurs politiques et administratifs de la région sur les risques d’inondation ainsi que leurs conséquences sur la ville de Sélibaby mais principalement sur le tronçon de route hôpital-centre ville.

Et de dire en effet, depuis quelques années, la ville de Sélibaby enregistre des cas d’inondations impactant certains quartiers. Plusieurs facteurs conduisent à ces phénomènes. Il s’agit entre autres de l’envasement du lit de l’oued par les apports de solides, de l’occupation par certaines habitations du lit des oueds et le manque d’infrastructures d’assainissement de la ville.

Des études ont permis d’identifier les zones à risque d’inondation situées dans le quartier d’ADALA, du Silo, de Kothionkolé, de Debaye Said et le marché municipal.

Cette situation prend de plus en plus de l’ampleur par la réalisation certes extrêmement importante du tronçon de route reliant l’hôpital au centre ville pour ne pas dire la route Kaédi –Gouraye via Sélibaby. Il a été constaté que la construction de ce tronçon contribue et contribuera si des mesures correctives ne sont pas prises à la réduction de la section mouillée et par voie de conséquence, à l’élévation du plan d’eau s’écoulant dans les oueds traversés par ce tronçon. Ce tronçon constitue désormais un obstacle même minime qui va engendrer le blocage des crues provoquant ainsi des inondations au niveau des quartiers situés en amont.

L’impérieuse nécessité pour toutes les populations du Guidimakha, de la route Kaédi –Sélibaby –Gouraye ne peut justifier un tel désastre vécu annuellement par les populations même après une simple petite pluie de 40 mm alors qu’à l’époque, la ville de Sélibaby a connu sans dommage, des précipitations allant jusqu’à 100mm voir 120mm. Cette inquiétude interpelle, il est vrai chacun de nous, mais en premier lieu, le conseil municipal, les autorités administratives, les parlementaires ainsi que les ministères concernés.

Il devient de plus en plus urgent de mettre sur pied, une commission d’alerte et de suivi pour étudier toutes les dispositions à prendre avant la prochaine saison des pluies.Il n’est pas inutile de rappeler qu’en 2014,2015 et 2016, de nombreuses habitations ont été envahies par les eaux de ruissèlement entrainant des dégâts matériels considérables. Ce tableau préoccupant ne fera que s’aggraver à cause des érosions sous forme de ravinement qui peuvent être observées tant à l’intérieur de la ville qu’aux abords des oueds ceinturant la ville. Le phénomène de changement climatique va exacerber les risques d’inondation de la ville avec le cortège de malheurs et de désagréments que nous vivons déjà.

Aussi, messieurs les décideurs, sans vouloir être un donneur de leçon, Mr Dia réitère sa recommandation de l’époque de créer rapidement un comité d’alerte et de suivi pouvant prendre en charge, les études nécessaires à une évaluation judicieuse des causes et des impactes de ces inondations. En toute modestie et pour introduire un débat sur l’importance de cette question de survie pour chacun des habitants de Sélibaby et responsable il propose deux scenarios possibles non limitatifs :

- A défaut de revoir la conception du tronçon de la route qui traverse la ville; le premier scénario est d’envisager un endiguement de part et d’autre des oueds qui traversent la ville pour contenir la montée des eaux de ruissellement. Cette solution sera accompagnée par l’aménagement d’un réseau d’assainissement des eaux pluviales en provenance de l’intérieur de la ville. Ce scénario doit faire appel à une expertise de haut niveau avec une bonne maitrise des aspects hydrologiques.

- Le deuxième scénario est d’aménager un chenal de dérivation des eaux qui réduirait les quantités d’eau que charrieraient les oueds et limiterait les débordements des eaux.

Pour conclure l’hydrologue, chef de service reconnait que ces solutions soient coûteuses mais qui se justifient car il s’agit de sauver des vies humaines.

Amadou Bocar Ba /Gaynaako